
Jeanne Karaali-Thibault
Biographie
« Femme remarquable, combative jusqu’au dernier souffle »Née le 18 Janvier 1915 en France, elle a fait ses études secondaires au lycée de jeunes filles de Reims, puis des études de dessin à l’école des Beaux-arts de Reims. A partir de juin 1940 à Reims puis à chalons, elle occupa les fonctions de secrétaire médicale au centre de phtisiologie. C’est là quelle connue H.Karaali, qu’elle épousa en 1959. En Aout 1961, le couple rentra à Constantine en plein guerre d’Algérie . Elle travailla dans un premier temps à la pharmacie centrale de l’hôpital.
Au cours de cette période, ont commencé les grandes manifestations populaires pour l’indépendance de l’Algérie. Elle se joignait aux Algériens et brandit même le drapeau vert, blanc et rouge. Cet acte n’a pas été du gout de l’OAS, qui après avoir échoué une première fois, a fini par plastiquer sa 2CV qui fut réformée.
Après l’indépendance et l’ouverture d’une annexe des Beaux-arts au niveau du musée Gustave Mercier (aujourd’hui Cirta), elle fait partie alors des premiers enseignants de cette institution. Elle s’investit énormément dans la formation des jeunes Algériens qui lui sont très reconnaissants ; Plus qu’une enseignante, elle était une mère pour eux. Elle travailla également beaucoup avec M. André Berthier pour l’enrichissement du musée Cirta de Constantine (Restauration des objets antiques tel que les poteries et la mise en valeur des objets dans les salles d’expositions du musée).
Certains de ses élèves , l’ont aidée, malgré une santé fragile à parcourir la médina pour la récolte de données et l’élaboration de cet ouvrage, témoin de la richesse de cette cité antique, qui se meurt dans l’attente d’un sauvetage qui tarde à venir.
En 1994 elle décida de regagner Reims (France), au domicile familial, pour mieux se soigner. Elle resta attachée à Constantine et à l’Algérie jusqu’à sa disparition en 1998.

Essais et documents